Un Papillon ne survit pas à l'Hiver - ft. Aily
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Un Papillon ne survit pas à l'Hiver - ft. Aily
par Nuage de Papillons Sam 11 Jan - 17:37
Nuage de Papillons
& Nuage d’Hiver
Un Papillon ne survit pas à l’Hiver
Nuage de Papillons flotte, ce matin.
Il a l’impression d’être sur un doux, moelleux et confortable nuage. Ses sens sont troubles et vibrants, son corps bouge comme un automate, et il lui semble que le monde tourne autour de lui. Le petit chat noir est affecté à une patrouille de chasse aujourd’hui, et son mentor le regarde d’un œil inquiet. Probablement inquiet que je me perde ou que je les ralentisse, pense Nuage de Papillons avec apathie. Il préfère Etoile de Sang à son mentor. Etoile de Sang est grand et froid et puissant et brutal. Son mentor insiste sur les valeurs à entretenir : le partage, le respect, ses devoirs envers le Clan de l’Obscurité, sa loyauté et sa mentalité. Nuage de Papillons le trouve soporifique. Ses grands mots et ses beaux discours sur l’importance de l’empathie ne l’aideront pas à ressentir quelque chose. Ou du moins, juste un profond sentiment d’impuissance.
La forêt est douce, mielleuse et hypocrite à ses yeux. Il ne saurait expliquer pourquoi. Il la ressent juste ainsi. Et plus il s’enfonce à travers la végétation dense, plus la présence de son mentor et du reste de la patrouille lui semble trouble, voire dissipé. Nuage de Papillons doit chasser, maintenant. Mais il n’y a rien, pas vrai ? C’est l’hiver. Il fait froid, les rongeurs et volatiles fuient dans leur nid pour échapper à la morsure givrée de la mauvaise saison. Et même s’il lui arrive de croiser du gibier, il n’a tout aucune chance de lui asséner un coup ou même de l’effleurer. Nuage de Papillons est faible, et ses capacités sont sous-développées. A côté des autres apprentis et des guerriers, il est inexistant. Juste du noir qui gît misérablement sur le sol couvert de poudreuse.
Nuage de Papillons n’entend plus ses camarades. Ce n’est rien, ça lui arrive. Quelques fois, les mots ne l’atteignent pas. Rien de quoi s’alarmer. Ils ont probablement dû s’éloigner un peu de lui pour échapper à sa poisse extraordinaire et avoir un espoir de revenir au camp avec une souris ou une musaraigne. Ses yeux imprécis et distraits voguent sur la mer de végétation qui l’entoure. Etrange, le lieu où il devait chasser aujourd’hui, le récif boueux, est défait de toute trace de verdure.
Après quelques secondes de marche supplémentaire, Nuage de Papillons s’arrête et essaye de se concentrer sur sa vision vibrante. Pas de brun, pas de boue, pas de marécage. Juste du vert à perte de vue et quelques flocons qui recouvrent le tout.
« Oh », souffle-t-il soudainement.
Ce ne sont pas les autres qui ont dévié de leur chemin, mais bien lui. Nuage de Papillons cligne doucement des paupières, puis prend avec difficulté une bouffée d’air glaciale. Il s’est trop éloigné. Il doit se trouver près de la frontière avec le Clan de la Tempête désormais. Ce fichu, maudit, affreux Clan de la Tempête. Peut-être qu’il finira comme Grand Frère. Peut-être qu’on lui tranchera la gorge, peut-être qu’on le massacrera et qu’il ne sera même pas enterré tellement sa chaire sera en lambeaux.
Soudainement, il sent une présence, et son souffle se coupe, ses poumons refusent de fonctionner. Peut-être qu’ici et maintenant, alors qu’il se trouve quasiment en territoire opposé, on le décimerait en un petit tas de poussière d’étoiles. Sa gorge se noue et sa tête cotonneuse le lance. Ses yeux regardent avec nervosité autour de lui, et ses pattes se tendent, prêtes à fuir. Quelqu’un est là, un membre de la Tempête se trouve à proximité, prêt à passer à l’acte, prêt à détruire la coquille qui lui sert de corps, prêt à répandre son pelage noir de jais sur le givre, prêt à crever ses orbites ambre et à trancher sa peau de velours et à frapper et à massacrer et à-
Tout va bien. Tout va bien, tout va bien, tout va bien.
Soudainement, Nuage de Papillons se souvient que son Clan et celui de la Tempête sont alliés, et ses épaules se relâchent, une bouffée d’air frais s’engouffre dans son corps et un halètement duveteux sort sous la forme d’un hoquet de soulagement. Il tente de stabiliser sa respiration, mais la présence près de lui ne cesse de lui titiller l’esprit et il a du mal à calmer son pouls affolé.
« B-Bonjour ? Il y a quelqu’un ? », demande-t-il, glacé sur place.
Nuage de Papillons prend une inspiration tremblante. Il maudit intérieurement la froide épouvante qui s’était éprise de lui pendant quelques instants, et prie pour que son opposant ne le lacère pas en petits morceaux. Ses pensées brouillonnes et abstraites embrument sa boîte crânienne, et il ne sait pas comment il devrait réagir.
Nuage de Papillons flotte, ce matin ; et l’hiver ne lui fera pas de cadeaux.
Il a l’impression d’être sur un doux, moelleux et confortable nuage. Ses sens sont troubles et vibrants, son corps bouge comme un automate, et il lui semble que le monde tourne autour de lui. Le petit chat noir est affecté à une patrouille de chasse aujourd’hui, et son mentor le regarde d’un œil inquiet. Probablement inquiet que je me perde ou que je les ralentisse, pense Nuage de Papillons avec apathie. Il préfère Etoile de Sang à son mentor. Etoile de Sang est grand et froid et puissant et brutal. Son mentor insiste sur les valeurs à entretenir : le partage, le respect, ses devoirs envers le Clan de l’Obscurité, sa loyauté et sa mentalité. Nuage de Papillons le trouve soporifique. Ses grands mots et ses beaux discours sur l’importance de l’empathie ne l’aideront pas à ressentir quelque chose. Ou du moins, juste un profond sentiment d’impuissance.
La forêt est douce, mielleuse et hypocrite à ses yeux. Il ne saurait expliquer pourquoi. Il la ressent juste ainsi. Et plus il s’enfonce à travers la végétation dense, plus la présence de son mentor et du reste de la patrouille lui semble trouble, voire dissipé. Nuage de Papillons doit chasser, maintenant. Mais il n’y a rien, pas vrai ? C’est l’hiver. Il fait froid, les rongeurs et volatiles fuient dans leur nid pour échapper à la morsure givrée de la mauvaise saison. Et même s’il lui arrive de croiser du gibier, il n’a tout aucune chance de lui asséner un coup ou même de l’effleurer. Nuage de Papillons est faible, et ses capacités sont sous-développées. A côté des autres apprentis et des guerriers, il est inexistant. Juste du noir qui gît misérablement sur le sol couvert de poudreuse.
Nuage de Papillons n’entend plus ses camarades. Ce n’est rien, ça lui arrive. Quelques fois, les mots ne l’atteignent pas. Rien de quoi s’alarmer. Ils ont probablement dû s’éloigner un peu de lui pour échapper à sa poisse extraordinaire et avoir un espoir de revenir au camp avec une souris ou une musaraigne. Ses yeux imprécis et distraits voguent sur la mer de végétation qui l’entoure. Etrange, le lieu où il devait chasser aujourd’hui, le récif boueux, est défait de toute trace de verdure.
Après quelques secondes de marche supplémentaire, Nuage de Papillons s’arrête et essaye de se concentrer sur sa vision vibrante. Pas de brun, pas de boue, pas de marécage. Juste du vert à perte de vue et quelques flocons qui recouvrent le tout.
« Oh », souffle-t-il soudainement.
Ce ne sont pas les autres qui ont dévié de leur chemin, mais bien lui. Nuage de Papillons cligne doucement des paupières, puis prend avec difficulté une bouffée d’air glaciale. Il s’est trop éloigné. Il doit se trouver près de la frontière avec le Clan de la Tempête désormais. Ce fichu, maudit, affreux Clan de la Tempête. Peut-être qu’il finira comme Grand Frère. Peut-être qu’on lui tranchera la gorge, peut-être qu’on le massacrera et qu’il ne sera même pas enterré tellement sa chaire sera en lambeaux.
Soudainement, il sent une présence, et son souffle se coupe, ses poumons refusent de fonctionner. Peut-être qu’ici et maintenant, alors qu’il se trouve quasiment en territoire opposé, on le décimerait en un petit tas de poussière d’étoiles. Sa gorge se noue et sa tête cotonneuse le lance. Ses yeux regardent avec nervosité autour de lui, et ses pattes se tendent, prêtes à fuir. Quelqu’un est là, un membre de la Tempête se trouve à proximité, prêt à passer à l’acte, prêt à détruire la coquille qui lui sert de corps, prêt à répandre son pelage noir de jais sur le givre, prêt à crever ses orbites ambre et à trancher sa peau de velours et à frapper et à massacrer et à-
Tout va bien. Tout va bien, tout va bien, tout va bien.
Soudainement, Nuage de Papillons se souvient que son Clan et celui de la Tempête sont alliés, et ses épaules se relâchent, une bouffée d’air frais s’engouffre dans son corps et un halètement duveteux sort sous la forme d’un hoquet de soulagement. Il tente de stabiliser sa respiration, mais la présence près de lui ne cesse de lui titiller l’esprit et il a du mal à calmer son pouls affolé.
« B-Bonjour ? Il y a quelqu’un ? », demande-t-il, glacé sur place.
Nuage de Papillons prend une inspiration tremblante. Il maudit intérieurement la froide épouvante qui s’était éprise de lui pendant quelques instants, et prie pour que son opposant ne le lacère pas en petits morceaux. Ses pensées brouillonnes et abstraites embrument sa boîte crânienne, et il ne sait pas comment il devrait réagir.
Nuage de Papillons flotte, ce matin ; et l’hiver ne lui fera pas de cadeaux.
Nuage de Papillons- Nouveau Guerrier
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Re: Un Papillon ne survit pas à l'Hiver - ft. Aily
par Nuage d'Hiver Sam 11 Jan - 18:52
Un papillon ne survit pas à l'hiver
Aujourd'hui la colère serre le coeur de Nuage d'Hiver. Comme souvent. Elle s'enroule autour de lui, l'étouffe entre ses griffes, ne lui laissant aucun répit. Mais de toutes façons, l'apprenti la laisse faire. Il ne déteste pas cette colère. Elle lui donne sûrement une impression de puissance. Et puis cette colère, c'est la même que d'habitude : son mentor l'a réprimandé pour son attitude. Nuage d'Hiver est désagréable avec son mentor, il ne veut pas d'un ami donc la rejette, même si la pauvre femelle n'a rien demandé. Et se faire réprimander pour ça, ça l'insupporte.
C'est pourquoi Nuage d'Hiver marche maintenant entre les herbes de son territoire. Il les sent glisser contre son pelage, sur son dos. Il sent le sol froid sous ses pattes. Il entend le crissement de la légère couche de neige qui recouvre le paysage. Et heureusement, son odorat ne détecte aucun autre chat. Alors il se laisse porter par sa colère. L'apprenti avance juste, sans faire attention où il va, en laissant cette colère bouillir au fond de lui. Il l'aime cette colère.
Au bout d'un moment de marche, Nuage d'Hiver se fige brusquement. Une odeur intruse s'est engouffrée dans son nez. Il arrête d'avancer et concentre tous ses sens. L'odeur est bien là. C'est celle du clan de l'obscurité, il la reconnaît. Il serait donc déjà à la frontière ?
L'apprenti force encore un peu sur son odorat. L'odeur est trop forte pour être seulement celle d'une patrouille passée plus tôt dans la matinée. Il s'approche un peu. Nuage d'Hiver n'a pas peur de l'intru. De toutes façons leur clans sont alliés. Et soudain, un autre de ses sens est sollicité. L'ouïe. Une voix s'élève, mal assurée. Une voix de faible.
« B-Bonjour ? Il y a quelqu'un ?» entend-il.
Le chat au pelage blanc se crispe. Il n'a pas envie de parler à ce faible. Mais se cacher serait encore plus faible. Il avance donc vers l'odeur, traversant l'herbe qui les séparait.
« Oui y a quelqu'un.» répond Nuage d'Hiver, d'une voix froide.
Il fixe son regard vers l'endroit où devrait se trouver l'intrus, en espérant ne pas se tromper. Pas qu'il se trompe souvent, mais la colère sourde qui gronde au fond de lui émousse ses sens.
Nuage d'Hiver est en colère, ce matin; et le papillon risque de s'y geler les ailes.
C'est pourquoi Nuage d'Hiver marche maintenant entre les herbes de son territoire. Il les sent glisser contre son pelage, sur son dos. Il sent le sol froid sous ses pattes. Il entend le crissement de la légère couche de neige qui recouvre le paysage. Et heureusement, son odorat ne détecte aucun autre chat. Alors il se laisse porter par sa colère. L'apprenti avance juste, sans faire attention où il va, en laissant cette colère bouillir au fond de lui. Il l'aime cette colère.
Au bout d'un moment de marche, Nuage d'Hiver se fige brusquement. Une odeur intruse s'est engouffrée dans son nez. Il arrête d'avancer et concentre tous ses sens. L'odeur est bien là. C'est celle du clan de l'obscurité, il la reconnaît. Il serait donc déjà à la frontière ?
L'apprenti force encore un peu sur son odorat. L'odeur est trop forte pour être seulement celle d'une patrouille passée plus tôt dans la matinée. Il s'approche un peu. Nuage d'Hiver n'a pas peur de l'intru. De toutes façons leur clans sont alliés. Et soudain, un autre de ses sens est sollicité. L'ouïe. Une voix s'élève, mal assurée. Une voix de faible.
« B-Bonjour ? Il y a quelqu'un ?» entend-il.
Le chat au pelage blanc se crispe. Il n'a pas envie de parler à ce faible. Mais se cacher serait encore plus faible. Il avance donc vers l'odeur, traversant l'herbe qui les séparait.
« Oui y a quelqu'un.» répond Nuage d'Hiver, d'une voix froide.
Il fixe son regard vers l'endroit où devrait se trouver l'intrus, en espérant ne pas se tromper. Pas qu'il se trompe souvent, mais la colère sourde qui gronde au fond de lui émousse ses sens.
Nuage d'Hiver est en colère, ce matin; et le papillon risque de s'y geler les ailes.
Codage par Libella sur Graphiorum
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Re: Un Papillon ne survit pas à l'Hiver - ft. Aily
par Nuage de Papillons Dim 12 Jan - 12:08
Nuage de Papillons
& Nuage d’Hiver
Un Papillon ne survit pas à l’Hiver
Nuage de Papillons sent un frisson le parcourir. Le chat inconnu est tout près. Que va-t-il lui faire ? Est-il un apprenti comme lui, ou un guerrier, ou bien même un guérisseur ? Y en a-t-il d’autres cachés près de lui ? A-t-il des intentions pacifiques ou attend-il le bon moment pour l’attaquer ?
Puis, tout à coup, toutes ces pensées s’enfuient dès que Nuage de Papillons pose son regard ambre sur le nouveau venu. Un chat blanc, un apprenti, comme lui, qu’il devait avoir vu lors de l’Assemblée de la Tempête et de l’Obscurité. Deux yeux perçants qui semblent geler le monde autour de lui. Une masse de muscle qui le ferait presque passer pour un guerrier. Un novice puissant, pour sûr.
« Oui y a quelqu'un. »
Son ton glacial foudroie le petit chat noir. Néanmoins, Nuage de Papillons ne flanche pas, et adresse une œillade apathique à l’apprenti immaculé. L’anxiété est partie pour laisser de nouveau place à un grand creux ; mais les yeux iceberg du membre du Clan de la Tempête l’intriguent. Ils brûlent d’une colère froide, et Nuage de Papillons n’aime pas vraiment la sensation qu’ils infligent sur son corps.
« Hm », souffle-t-il doucement, cherchant ses mots.
Devrait-il engager la conversation ? Bien qu’il soit très peu bavard, l’apprenti couleur charbon a appris de son mentor qu’il fallait se faire le plus d’alliés possible, ou du moins le moins d’ennemis. Après avoir lâché un soupir inaudible, Nuage de Papillons fait virevolter son regard stoïque sur les alentours ; il ne veut pas mettre l’autre mal à l’aise en le fixant, il sait parfaitement que les autres n’apprécient pas d’être détaillés à la loupe.
« Tu viens du Clan de la Tempête, pas vrai ? », s’engage le petit novice noir d’un ton neutre et inébranlable.
Soudainement, Nuage de Papillons se met assis et laisse ses membres se relâcher. L’autre n’oserait pas l’attaquer, ils sont en temps de paix. Sa gueule s’ouvre partiellement, mots et sonorités sur le bout de sa langue, puis il continue de parler, toujours d’une voix monotone et vague :
« Tu es en patrouille avec d’autres, ou tu chasses seul ? »
Une question un peu bête, il est vrai, vu qu’il pourrait très bien se concentrer sur son odorat et essayer de détecter si d’autres chats sont présents. Mais ce serait futile, vu que l’odeur du Clan de la Tempête est partout. Nuage de Papillons hésite à lui dire qu’il est tout seul et qu’il s’est égaré de ses camarades, mais il se résigne au dernier moment. Il ne veut pas prendre le risque de se faire attaquer parce qu’il est en position de vulnérabilité.
Je n’arriverai jamais à me faire à l’idée que nos deux clans sont alliés, soupire-t-il intérieurement. Peut-être qu’un jour il s’habituerait et ne paniquerait pas à l’idée de se faire trancher la gorge par un membre de la Tempête. Mais pour le moment, il se méfie de l’apprenti blanc comme neige. Il n’a pas l’air très amical, et si Nuage de Papillons a bien une chose qu’il ne souhaite pas en cet instant-même, c'est de se faire brûler les ailes par ce regard de givre.
Puis, tout à coup, toutes ces pensées s’enfuient dès que Nuage de Papillons pose son regard ambre sur le nouveau venu. Un chat blanc, un apprenti, comme lui, qu’il devait avoir vu lors de l’Assemblée de la Tempête et de l’Obscurité. Deux yeux perçants qui semblent geler le monde autour de lui. Une masse de muscle qui le ferait presque passer pour un guerrier. Un novice puissant, pour sûr.
« Oui y a quelqu'un. »
Son ton glacial foudroie le petit chat noir. Néanmoins, Nuage de Papillons ne flanche pas, et adresse une œillade apathique à l’apprenti immaculé. L’anxiété est partie pour laisser de nouveau place à un grand creux ; mais les yeux iceberg du membre du Clan de la Tempête l’intriguent. Ils brûlent d’une colère froide, et Nuage de Papillons n’aime pas vraiment la sensation qu’ils infligent sur son corps.
« Hm », souffle-t-il doucement, cherchant ses mots.
Devrait-il engager la conversation ? Bien qu’il soit très peu bavard, l’apprenti couleur charbon a appris de son mentor qu’il fallait se faire le plus d’alliés possible, ou du moins le moins d’ennemis. Après avoir lâché un soupir inaudible, Nuage de Papillons fait virevolter son regard stoïque sur les alentours ; il ne veut pas mettre l’autre mal à l’aise en le fixant, il sait parfaitement que les autres n’apprécient pas d’être détaillés à la loupe.
« Tu viens du Clan de la Tempête, pas vrai ? », s’engage le petit novice noir d’un ton neutre et inébranlable.
Soudainement, Nuage de Papillons se met assis et laisse ses membres se relâcher. L’autre n’oserait pas l’attaquer, ils sont en temps de paix. Sa gueule s’ouvre partiellement, mots et sonorités sur le bout de sa langue, puis il continue de parler, toujours d’une voix monotone et vague :
« Tu es en patrouille avec d’autres, ou tu chasses seul ? »
Une question un peu bête, il est vrai, vu qu’il pourrait très bien se concentrer sur son odorat et essayer de détecter si d’autres chats sont présents. Mais ce serait futile, vu que l’odeur du Clan de la Tempête est partout. Nuage de Papillons hésite à lui dire qu’il est tout seul et qu’il s’est égaré de ses camarades, mais il se résigne au dernier moment. Il ne veut pas prendre le risque de se faire attaquer parce qu’il est en position de vulnérabilité.
Je n’arriverai jamais à me faire à l’idée que nos deux clans sont alliés, soupire-t-il intérieurement. Peut-être qu’un jour il s’habituerait et ne paniquerait pas à l’idée de se faire trancher la gorge par un membre de la Tempête. Mais pour le moment, il se méfie de l’apprenti blanc comme neige. Il n’a pas l’air très amical, et si Nuage de Papillons a bien une chose qu’il ne souhaite pas en cet instant-même, c'est de se faire brûler les ailes par ce regard de givre.
Nuage de Papillons- Nouveau Guerrier
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Re: Un Papillon ne survit pas à l'Hiver - ft. Aily
par Nuage d'Hiver Dim 12 Jan - 12:36
Un papillon ne survit pas à l'hiver
Seul un "hm" brise le silence entre les deux apprentis. Nuage d'Hiver attend, se doutant que l'autre va parler. Il sent son regard sur lui et cette sensation est désagréable. Pourquoi ce faible le fixe comme ça ? Il aurait peur ?
Puis la voix du chat en face de lui résonne à nouveau. Il a l'air plus assuré que lors de sa précédente question.
« Tu viens du Clan de la Tempête, pas vrai ? » demande l'autre.
Nuage d'Hiver ne réagit pas. Cette question est inutile, son odeur indique évidemment d'où il vient. Il ne prend donc pas la peine de répondre et entend l'autre s'asseoir. L'apprenti au pelage de neige reste debout. Il n'a pas l'intention de s'éterniser à parler avec ce faible. Il n'est même pas sûr que l'autre soit réellement faible mais il fait confiance à sa première impression. Malheureusement l'intrus prend encore une fois la parole.
« Tu es en patrouille avec d’autres, ou tu chasses seul ? »
Un soupir agacé traverse la barrière de crocs de Nuage d'Hiver. Il a pas fini avec ses questions stupides ? pense l'aveugle. Il marque un petit temps mais décide de répondre quand même, en espérant que son interlocuteur finisse par se lasser.
« Aucun des deux. »
Ce qui est vrai puisqu'il est juste sorti pour être tranquille. Tranquilité gâchée par cet inconnu. Le chat blanc finit par laisser sa curiosité l'emporter et fait à nouveau entendre sa voix.
« Et pourquoi t'es là toi ? »
Il regrette déjà cette question. En réalité il n'a même pas envie de savoir, ce chat ne l'intéresse pas. C'est pas comme si ils allaient devenir amis. Mais c'est trop tard, la question est sortie. En plus, à force de parler avec l'autre, sa colère s'est reportée sur lui. Il l'énerve. Ce chat est trop calme, trop curieux, pose des questions inutiles et a l'air de penser que vu que leurs clans sont alliés, Nuage d'Hiver ne lui fera pas de mal. Mais Nuage d'Hiver n'en a que faire de cette alliance. Elle est aussi inutile, comme les questions de l'inconnu, comme avoir des amis. L'hiver sait pertinemment qu'elle ne supportera pas longtemps les battements d'aile innocents du papillon.
Puis la voix du chat en face de lui résonne à nouveau. Il a l'air plus assuré que lors de sa précédente question.
« Tu viens du Clan de la Tempête, pas vrai ? » demande l'autre.
Nuage d'Hiver ne réagit pas. Cette question est inutile, son odeur indique évidemment d'où il vient. Il ne prend donc pas la peine de répondre et entend l'autre s'asseoir. L'apprenti au pelage de neige reste debout. Il n'a pas l'intention de s'éterniser à parler avec ce faible. Il n'est même pas sûr que l'autre soit réellement faible mais il fait confiance à sa première impression. Malheureusement l'intrus prend encore une fois la parole.
« Tu es en patrouille avec d’autres, ou tu chasses seul ? »
Un soupir agacé traverse la barrière de crocs de Nuage d'Hiver. Il a pas fini avec ses questions stupides ? pense l'aveugle. Il marque un petit temps mais décide de répondre quand même, en espérant que son interlocuteur finisse par se lasser.
« Aucun des deux. »
Ce qui est vrai puisqu'il est juste sorti pour être tranquille. Tranquilité gâchée par cet inconnu. Le chat blanc finit par laisser sa curiosité l'emporter et fait à nouveau entendre sa voix.
« Et pourquoi t'es là toi ? »
Il regrette déjà cette question. En réalité il n'a même pas envie de savoir, ce chat ne l'intéresse pas. C'est pas comme si ils allaient devenir amis. Mais c'est trop tard, la question est sortie. En plus, à force de parler avec l'autre, sa colère s'est reportée sur lui. Il l'énerve. Ce chat est trop calme, trop curieux, pose des questions inutiles et a l'air de penser que vu que leurs clans sont alliés, Nuage d'Hiver ne lui fera pas de mal. Mais Nuage d'Hiver n'en a que faire de cette alliance. Elle est aussi inutile, comme les questions de l'inconnu, comme avoir des amis. L'hiver sait pertinemment qu'elle ne supportera pas longtemps les battements d'aile innocents du papillon.
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